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Souffrance au travail : un mal sous-estimé ?

Les chiffres de l’indice UNSA du moral des salariés traduisent une réalité inquiétante pour une partie de la population active. Ils révèlent l’impact du cadre professionnel sur le bien-être mental et physique des individus.

Cette souffrance est d’autant plus préoccupante que 60 % des salariés se disent inquiets des effets du travail sur leur santé. Il est possible d’en déduire qu’ils sont ainsi nombreux à redouter les conséquences d’une pression accrue, d’horaires prolongés ou encore de la répétition des tâches sur leur bien-être. Pourtant, 59 % des personnes interrogées estiment que leur santé n’est pas suffisamment prise en compte par leur employeur.

Cette perception du manque de considération pour la santé s’accompagne d’une diminution des moyens alloués aux travailleurs pour réaliser leurs tâches quotidiennes. Au cours des derniers mois, près de la moitié des interrogés (49 %) ont constaté une baisse de ces moyens. Or ce phénomène peut avoir des conséquence sur la souffrance ressentie en se traduisant par une augmentation de la charge de travail, par exemple, laquelle peut participer à l’accroissement du stress.

Ce contexte de pression et de réduction des moyens entraîne également des conséquences sur l’organisation du travail : 54 % des salariés ont ainsi déjà remis au lendemain une tâche qui leur incombait.

Signe d’une relation parfois tendue et/ou d’une perte de sens dans leur rôle, 52 % des travailleurs interrogés ont également remis en question une demande de leur hiérarchie au cours des derniers mois.

Pour l’UNSA, ces signaux doivent être pris au sérieux. Le manque de moyens, l’inquiétude pour la santé et l’absence de soutien peuvent créer un environnement propice à l’apparition de nombreux risques physiques et psychosociaux, et ce – parfois – jusqu’à l’épuisement professionnel. Il est donc essentiel que les entreprises et les administrations reconnaissent ces difficultés et agissent – avec les représentants du personnel – en faveur d’un environnement de travail plus sain et plus sûr. Cela passe notamment par une application stricte de loi encadrant l’évaluation obligatoire et récurrente des risques professionnels.

En parallèle, l’UNSA demande :

  • Une meilleure information des travailleurs sur leurs droits en matière de reconnaissance de maladie professionnelle qu’elles soient physique ou psychique,
  • Aux instances compétentes d’œuvrer plus rapidement pour une reconnaissance des maladies psychiques (telles que le born out et le bore out) comme maladies professionnelles.

Source : UNSA

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