Ignorer la culture revient ainsi à passer sous silence un facteur essentiel de cohésion sociale.
Comment faire progresser, expliquer, débattre de thèmes aussi importants que la laïcité, la diversité, l’égalité, la défense des droits humains, la lutte contre les discriminations, le droit des femmes, le sexisme et le harcèlement au travail (combien de livres d’ailleurs et de films sur ce sujet ?), la lutte contre les fondamentalismes, sans le concours de la culture.
Oui comment y parvenir sans le concours de la culture.
Ces sujets sont traités dans les livres, les spectacles vivants, les films, les concepts architecturaux, les podcasts, le théâtre, à travers les journaux satiriques, à la télévision, et encore sous bien d’autres formes…
Oublier la culture c’est négliger la première étape du processus d’évolution des mentalités.
Le respect de l’autre passe toujours par la compréhension de la différence, processus souvent bien complexe. La culture est cet instrument qui sait prendre en charge cette exigence en particulier.
Mais la culture c’est aussi une économie, des emplois et un secteur de grande liberté créatrice.
Dans un pays où le financement du service public de l’audiovisuel et du cinéma est remis en cause, notre syndicat peut-il rester les bras croisés ?
Partout déjà en Europe (Pologne, Hongrie, Slovénie (où des journalistes ont lutté pendant un an contre la mainmise du pouvoir politique), Grèce, GB) et maintenant en France, le pouvoir cherche à réduire l’influence des entreprises publiques d’information et de culture. Ce glissement progressif du déplaisir pourrait bien porter atteinte un jour à notre liberté. Car que serait une démocratie sans information fiable, sans la possibilité de l’individu et du libre arbitre ? Que l’on ne s’y trompe pas : nous nous trouvons à l’orée d’une ère d’un tout nouveau genre : lobbying et influenceurs sont à l’œuvre et tente de penser à notre place.
Nous avons besoin d’un syndicalisme qui agit contre toute forme de dépendance, politique ou financière.
Un syndicalisme vigoureux, intransigeant et sans complaisance envers ceux qui méprisent le travail bien fait au nom de valeurs étrangères au travail.
Qu’entendons-nous par culture ? La culture c’est la possibilité d’une rencontre, d’un changement, d’une évolution. Il ne s’agit pas d’un mot abstrait, du seul territoire de quelques intellectuels.
La société est travaillée par la culture qui la traverse. Les courants culturels ouvrent de nouvelles perspectives.
L’accès à la culture et aux pratiques sportives pour tous est un droit fondamental. La culture, comme les pratiques sportives, sont à la fois fondement et ferment de cohésion, mais aussi source de développement personnel de chaque individu. Elles participent pleinement à l’intégration sociale, favorisent l’esprit de tolérance et de laïcité, contribuent à la prévention de la violence et luttent contre l’embrigadement et les fanatismes. Ces pratiques se sont toujours enrichies de la diversité et de l’échange de toutes provenances. Fin de citation.
Bien entendu, nous abordons ici la culture en tant que facteur de cohésion sociale et non pas en tant que secteur d’activité.